moreno bernardi │ richard ducros - LAUBA

 

  

MORENO BERNARDI │ RICHARD DUCROS

 

LAUBA

 

danse

 Moreno Bernardi

 saxophone 

Richard Ducros

musique 

Christian Lauba

 

 

 

LAUBA naît du désir de Moreno Bernardi de danser sur la musique de Christian Lauba. Il s’agit d’une série de rencontres artistiques, scéniques et d'un esprit commun autour d’une idée artisanale de la musique et de la danse, un dialogue où ils se croisent, l’intérêt et le travail de la composition, en tant que construction avec/par le son et construction avec/par le mouvement, juste là où les instruments de l’art peuvent communiquer et partager le même espace dans le même temps.

C’est la rencontre entre le compositeur Christian Lauba et le chorégraphe Moreno Bernardi pour la composition, mais , c’est aussi la rencontre entre le saxophoniste Richard Ducros et le danseur Moreno Bernardi dans le cadre de l' interprétation. C’est donc celle de deux instruments, le saxophone et le corps, de deux matières, le son et le mouvement ; pour les deux il y a le même espace [la scène], le même temps [la musique] mais chaque phénomène est identifié par sa pulsation, sa forme et durée.

Ce qu'il y a un commun entre Christian Lauba et Moreno Bernardi, c’est l’amour et l'engagement sur l’étude et le développement d’une idée de composition; c’est un esprit de structure où la technique, et donc la recherche des possibilités techniques et inconnues de celle-ci, donne une ampleur à la manifestation acoustique-visuelle de la composition même, et où ce sont les nouvelles nécessités de la composition qui déterminent les questions et le parcours du développement technique de l’instrument et de la matière.

Le réseau des rencontres qui caractérise la performance est le suivant : Bernardi danse grâce à l' interprétation de la musique de Lauba par Ducros et le chorégraphe compose sa danse à partir de la composition de Lauba, le son du saxophone détermine une qualité de mouvement sur le corps de Bernardi qui reçoit la musique structurée par Lauba, pour écrire sa propre composition, en autres termes la forme de la danse se manifeste pour l’énergie du saxophone et se construit sur la base de la composition musicale.


· Moreno Bernardi et LAUBA


La musique de Christian Lauba - « …ce que j’aime, parmi d’autres éléments, de la musique de Lauba c’est la clarté avec la quelle je peux identifier les sons et les pauses, et donc les accents et les durées, ça c’est pour mes compositions une base indispensable et aussi une identité qui donne force à la recherche des mouvements de la composition dansée …Lauba me donne une liberté de goût grâce aux tons qui font de l’espace acoustique une réalité plastique du son. Il y a là dedans des racines pas évidentes mais perceptibles, qui, lorsque qu'elles occupent un point de l’espace, elles ne le ferment pas mais dessinent un changement clair de direction, c'est cela la danse pour moi… » - le saxophone de Richard Ducros – « …j’ai aimé rapidement le travail d’interprétation de Richard Ducros. Sur la scène il constitue un corps entier qui joue du saxophone. Il n’est pas un musicien qui donne du son à une musique, il y a en lui une identification avec ce qu’il joue, le saxophone est clairement un instrument qui manifeste encore plus la propre physicalité sonore du musicien. Le son de Ducros qui est donc un corps-sax-sonore, dessine clairement les volumes et l’élasticité de la matière musicale de Lauba. Cela me donne la possibilité de voir en lui un partenaire scénique comme s’il s’agissait d'un autre danseur, ou comme si ma danse était l’autre instrument qui joue à la recherche de ce qui Lauba n’a pas écrit… », [MB].


· Moreno Bernardi :

… « J'aime la description pure du mouvement, exacte, sans intromissions du “moi”, de ce qui se passe en dehors de l’auteur; la pleine attention aux formes qui nous entourent. Le mouvement-manifestation de l’instant, représentatif du réel, de ce qui arrive, de ce qui est sur le point de se passer et de ce qui va très certainement se dérouler : le mouvement de « l’un » qui se rattache à celui de « l’autre », manifestation « d’une forme » qui dialogue avec une « autre ». Le mouvement qui te met en contact avec lui, t’attire à lui, t’introduit à lui. Le mouvement qui n’explique pas la danse mais qui choisit de la montrer. Chaque mouvement est poétique, chaque forme mérite d’être figée dans la mémoire collective. Le mouvement comme « voie » de la perception. Celui qui réveille les sens, l’attention, le naturel, l’authenticité.

J'aime que les mouvements, en tant que tels, soient transmetteurs de l’essence dynamique des formes de la danse. A la recherche du mouvement qui émeut, par sa nature même, ses rencontres, ses changements rythmiques et toutes les transformations et les relations dans l’espace et le temps. Le mouvement qui se laisse écouter. Je tente d'illustrer le mouvement avec l’intention de transmettre la profonde rencontre entre celui-ci et le temps. Le mouvement est obligé d’attendre le moment de la lecture et de l’interprétation, et demande d’être observé. Il est possible que cela ait l’air d’un défi dans lequel on demande au mouvement de nous interpeller au plus profond de notre perception mais je suis persuadé que la seule chose qui nous émeuve face à un mouvement en danse est le fait d’essayer de résoudre son mystère, en sachant bien que nous n’y arriverons pas...et…pour comprendre un mouvement, il faut être mouvement...lorsque je danse, je tente de dévoiler tout ce que j'ai pu comprendre au moment où je rencontre chaque mouvement et chaque variation. Les mouvements des danses expriment l’habilité humaine pour capter les relations entre les choses. C’est le mouvement qui « est », et quand il « est », il établit clairement une relation entre deux pôles, même si ceux-ci peuvent être contraires. Le mouvement représente par la danse une pensée humaine, alors qu’il est le simple reflet de quelque chose auquel on a assisté. »…


· Moreno Bernardi BIO


· Richard Ducros BIO


Né en 1974, Richard Ducros fait ses études au conservatoire de Bordeaux avec J.M. Londeix (Saxophone) et Christian Lauba (Analyse). Dès la fin de ses études, il entreprend une carrière de soliste. Le compositeur Christian Lauba le choisit pour une série de prestations illustrant ses master-classes et conférences à Chicago, Conservatoire de Paris, Boulogne, Amsterdam, Madrid et Berlin. La collaboration avec ce compositeur l'emmène à se produire en soliste dans de nombreux lieux de concerts et festivals tels que Royaumont (Paris), Musica (Strasbourg), Valence (Espagne), ainsi que Chicago, Edmonton (Canada), Opéra de Bordeaux, Semaines Musicales de Quimper, Filature de Mulhouse, Venise, Berlin, Cordes sur Ciel , festival d'Estoril (Portugal), 38ème Rugissants (Grenoble), Deauville, avec la « Légende d'André Caplet » et le quatuor Ardeo (concert de Renaud Capuçon), Académie de Monaco...II a également joué en duo avec des musiciens comme Claude Delangle (Milan), Michel Portal (Royaumont), Richard Rimbert (Opéra de Bordeaux), Olivier Sliepen, Marie-Josèphe Jude (Orchestre Poitou-Charentes), Jonas Vitaud, Christia Hudziy, Sophie Teboul, Wenjiao Wang, et participé à des concerts avec Daniel Mesguich (« Cabaret Virtuose »), l'Orchestre de Cannes et l'Orchestre Colonne. Il a travaillé avec les compositeurs François Bernard Mâche, Bernard Cavanna (2E2M) ainsi que Philippe Hurel et participé à de nombreuses créations comme à Royaumont en collaboration avec les percussionnistes de Strasbourg ou au Grand Théâtre de Bordeaux avec le Quatuor de l'ONBA. Richard Ducros joue aussi le répertoire classique du saxophone (Debussy, Caplet, Hindemith, Glazounov...) ainsi que le répertoire virtuose des années trente de Rudy Wiedoeft. En 2005, il joue la rhapsodie de Debussy avec l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine, et en Mai 2008, il crée le triple concerto (New-York Concerto) de Christian Lauba avec Jonas Vitaud au piano, Henri Demarquette au violoncelle et l'Orchestre Symphonique de Mulhouse dirigé par Daniel Klajner. En mai 2009, il interprète le concerto de Glazounov sous la direction de John Neschling avec l'Orchestre de Mulhouse. Dans le CD monographique de Christian Lauba paru chez Universal, il interprète quatre de ses œuvres : Balafon, Jungle, Tadj et Stan. Il vient de terminer le sujet du prochain opéra de Christian Lauba, « La lettre des Sables », d'après le roman « The Time Machine » de HG Wells, livret de Daniel Mesguich.


· Christian Lauba Bio


La famille de Christian Lauba se fixe à Bordeaux, où il effectue ses études auprès de Michel Fusté-Lambezat, entre autres. Il obtient un Prix de composition doublé d'un prix de la SACEM en 1983. Il est nommé en 1993 professeur d'analyse au Conservatoire à rayonnement régional de Bordeaux. Il reçoit en 1994 le 1er Prix au concours de composition Institut für Neue Musik de Berlin. De 2004 à 2007, il est directeur artistique de l'Orchestre national Bordeaux Aquitaine. Il est en 2007, Compositeur en Résidence du 36e festival Musique sur Ciel de Cordes-sur-Ciel (Tarn). Très tôt, il rencontre Jean-Marie Londeix et écrit pour lui, sa classe, ses élèves et son ensemble de saxophones, de nombreuses œuvres où il explore les richesses et possibilités de cet instrument dont il estime qu'elles ne l'ont pas été par ses prédécesseurs. Il s'intéresse en particulier à l'aspect spécifique des techniques de jeu étendues telles le slap, la respiration continue, les sons multiphoniques, les suraigus ou les différents modes d'attaque qu'offrent la palette des saxophones. Mais il a également élargi cette préoccupation d'exploration des limites instrumentales à de nombreux autres instruments, puisque son catalogue compte désormais des pièces pour orchestre, pour quatuor à cordes, etc. On remarque chez lui un goût prononcé pour les atmosphères électriques, les mouvements agités en surface, une forme d'immobilité sur le qui-vive, générant des éclats spectaculaires vite absorbés par les sons-paysages auxquels ils reviennent irrémédiablement. Il est un des représentants de ce que l'on qualifie d'École de Bordeaux. Après des études linguistiques à l'universite de Bordeaux, Christian Lauba étudie la composition au Conservatoire de Bordeaux dans la classe de Michel Fusté-Lambezat. En 1994, il remporte le premier prix du Concours international de composition de Berlin. Ses études pour saxophones ont reçu le prix de la SACEM. Il préside le jury du Concours international de composition Gaudéamus en 1996 et donne des conférences aux universités de Maryland, Bowling-Green, Chicago ainsi que Winnipeg (Canada), et conservatoires de Madrid, Milan, Amsterdam et Lisbonne. De 2004 à 2006, Christian Lauba a été directeur musical de l’Orchestre National Bordeaux Aquitaine et en résidence de compositeur à l’Orchestre symphonique de Mulhouse, en collaboration avec la Filature, scène nationale, durant la saison 2007/2008. Opéra sur un livret et une mise enscène de Daniel Mesguich(Opéra de Bordeaux 2013).II a reçu de nombreuses commandes de l'État, de diverses formations(Quatuor Diotima, Quatuor Casals, Quatuor Belcea, Ensemble Court-Circuit, Orchestre National Bordeaux Aquitaine, Orchestre de Mulhouse, Orchestre de la MDR de Leipzig, Orchestre Poitou-Charentes, Orchestre de Cannes, Orchestre Colonne, Ensemble Musique Nouvelle, Ensemble Ictus, Ensemble à vents néerlandais, Percussions de Strasbourg, Opéra de Bordeaux...Christian Lauba a été en résidence au festival Musique sur Ciel à Cordes sur Ciel, au festival d'Estoril(Portugal), aux Semaines Musicales de Quimper avec une création sur un texte d'Hélène Garnier et à Marseille au festival Les Musiques:violon Stéphane Rougier, piano Jean-Philippe Guillo. Ses œuvres pour formations variées sont jouées à travers le monde, en Europe, en Asie et sur le continent américain par les solistes : Brigitte Engerer, Boris Berezovski, Henri Demarquette, Jonas Vitaud, Richard Ducros, Juliette Hurel, Hélène Couvert, Matthew Trusler, Florentino Calvo, Christia Hudziy, Arno Bornkamp, Claude Delangle, Olivier Sliepen, Douglas O'Connor, Joel Versavaud, Michel Portal, Ivo Janssen, Richard Rimbert. Ses œuvres pour orchestre ont été créées par des chefs comme Jésus Lopez-Cobos, Daniel Klajner, Jonathan Darlington et Gerhard Markson. En 2006, la pièce Blue Party, mélodrame pour piano et récitant a été créée par Wenjiao Wang et Daniel Mesguich au Printemps des Arts de Monte-Carlo et celle de « Porgy Stride » au Festival de La Roque-d'Anthéron puis à la Scala de Milan par Brigitte Engerer et Boris Berezovski. La création de Ragatala pour flute et piano par Juliette Hurel et Hélène Couvert a eu lieu au Festival des Serres d'Auteuil en août 2010. Sa pièce « Bogor » pour orchestre est régulièrement reprise (salle Pleyel, Orchestre Colonne sous la direction de Laurent Petitgirard, février 2007, Orchestre de Mulhouse, décembre 2007). En mai 2008, création de son New-York Concerto pour piano, violoncelle et saxophone alto, solistes : Jonas Vitaud, Henri Demarquette et Richard Ducros, Orchestre de Mulhouse sous la direction de Daniel Klajner. Son ballet Zatoichi, soliste, Charles Jude a été créé à l'opéra de Bordeaux en novembre 2008. Ses œuvres sont également jouées au Carnegie Hall, à la Julliard School (New-York) et au Concertgebouw (Amsterdam). Il a enregistré de nombreux albums, notamment « Morphing » chez Universal.

 

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